Les 10 Erreurs Médicales les plus fréquentes – 2ème partie

Les 10 erreurs médicales les plus fréquentes - Quelques conseils

Docditoo vous présente ici la 2ème partie de l’article “Les 10 erreurs médicales les plus fréquentes”. Cela peut vous faire froid dans le dos : Les médecins ne sont pas infaillibles. Nous savons que tout le monde peut se tromper, mais il est difficile d’imaginer des séries interminables d’erreurs de la part des médecins qui nous soignent. Et pourtant certaines erreurs se répètent sans cesse.

Les 10 erreurs médicales les plus fréquentes
Les 10 erreurs médicales les plus fréquentes

Nous traiterons ici de ces erreurs :

  • L’oubli
  • Le défaut d’information préalable
  • Les mains sales, mal (ou pas) lavées
  • La sortie contre avis médical
  • La routine

Dans la première partie, nous avons traité des défaillances dans le circuit du médicament, du non respect des allergies du patient, de l’erreur de patient, de l’induction anesthésique insuffisante et du plâtre trop serré.


6- L’oubli

Vous êtes aux urgences depuis 22h00. Il est 04h00. L’attente se prolonge. Et puis, miracle ! l’urgentiste vient vous voir. Il est super gentil. Mais fatigué, débordé, épuisé. Il est dérangé plusieurs fois pendant qu’il s’occupe de vous. Un infirmier lui demande ce qu’il faut faire du patient du 12, un de ses collègues le demande pour un geste qui nécessite d’être deux… Pas moyen d’être tranquille avec lui. Pourtant il reste zen, calme, disponible. Il vous parle calmement et ne vous transmet pas son stress. Il procède à votre examen et vous explique ensuite les orientations diagnostiques qu’il envisage. Il demande des examens complémentaires et vous dit qu’il va revenir vous voir avec les résultats.

Vous voilà soulagé, presque heureux. Vous faites une petite sieste en pensant presque affectueusement à ce jeune homme si dévoué. Au réveil, deux heures plus tard, il ne s’est rien passé de plus. Patient, vos attendez. Les heures passent, les personnels en blouse blanche en font autant mais personne ne s’arrête près de votre brancard. Vous commencez à avoir faim et soif. Vous avez mal à la tête et vos douleurs au ventre ont tendance à s’aggraver. Les heures passent. Personne ne vous prend en charge. Vous aimeriez demander si l’urgentiste qui vous a vu va bientôt revenir, mais sous le charme, vous avez omis de lui demander son nom. Monsieur Anonyme. Les heures continuent de s’écouler.  Vous transpirez sur votre brancard, vous avez mal, froid, faim, soif … et une furieuse envie d’uriner. Il est 10h00 du matin. Vous appelez un copain médecin pour lui demander de vous aider. Il est en consultation et n’a pas le temps de s’occuper de votre problème. Il vous conseille de prendre contact avec www.Docditoo.com un site qui propose des interventions directes pour rétablir le contact entre les patients et ceux qui les soignent (ou qui devraient le faire).

Mais finalement vous n’avez plus besoin de solliciter une intervention extérieure. Un nouvel urgentiste, tout neuf mais déjà fatigué, déboule dans le couloir et s’adresse aux patients sur les brancards, l’un après l’autre. Votre tour arrive. Il vous dit que vos résultats sont rassurants. Vos douleurs de ventre ne sont pas « chirurgicales ». Vous pouvez donc sortir et il vous conseille d’aller consulter un gastroentérologue « en ville » ou de prendre un rendez-vous de consultation extérieure à l’hôpital. Vous lui proposez de vous prendre le RV directement, puisque vous êtes dans l’établissement. Il vous répond qu’il est débordé et qu’il n’a pas de temps à consacrer à cette tâche administrative. Vous le ferez vous-même une fois rentré à domicile. Vous pourrez prendre RV directement en ligne.

Bon, heureux d’être guéri mais fatigué de votre nuit, vous faites vos démarches administratives de sortie et vous récupérez votre dossier, avec les résultats d’examens pour les montrer à votre médecin traitant qui vous a envoyé aux urgences la veille. Et là, vous découvrez que vos examens biologiques ont été réalisés à 04h30 ! Il a donc fallu 6 heures pour qu’on vienne vous voir et vous en donner les résultats ! Et là, vous comprenez que vous avez été oublié sur votre brancard. L’urgentiste, probablement écroulé de fatigue a dû aller dormir un peu. C’est humain. A sa place vous n’auriez probablement pas tenu aussi longtemps. Mais bon, vous avez été oublié sur un brancard, comme toute la série de brancards du couloir probablement. Et l’équipe du matin a passé 3 heures à « nettoyer » les lits pour pouvoir admettre d’autres patients. Que de temps perdu et de fatigue inutile !


7- Le défaut d’information préalable

Vous êtes malade et vous consultez différents médecins. Jusque-là, c’est normal. Finalement l’un d’entre eux vous propose un traitement. Il s’agit par exemple d’une intervention chirurgicale. Le médecin vous en vante tout l’intérêt et vous voilà heureux. Vous pensez que vous allez guérir de vos ennuis et pouvoir reprendre une vie normale. Comme avant.  Mais après l’intervention, vos espoirs sont déçus. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela. Par exemple vous avez fait une complication et finalement votre état est pire qu’avant. Ou encore, la guérison n’est pas intervenue aussi vite que prévu et votre convalescence a duré des mois pendant lesquels vous n’avez pas pu reprendre vote vie normale. Cela vous a fait louper votre embauche en CDI, ou un voyage important ou encore vous avez perdu votre affaire faute d’avoir pu vous en occuper à un moment crucial.

Lorsque vous apprenez que l’intervention n’avait aucun caractère d’urgence et qu’on aurait pu la réaliser plus tard, cela vous désespère. Le médecin aurait dû vous donner cette information cruciale avant de vous opérer. Et il en est de même des principales complications. Si vous aviez su à quoi cette intervention vous exposait (hémorragie, infection, récidive, plaie viscérale voisine, anus artificiel, et bien d’autres choses) vous auriez certainement renoncé à cette opération et préféré un autre traitement moins invasif et moins risqué. Mais voilà, le médecin ne vous avait pas dit non plus qu’on pouvait vous soigner autrement. En clair qu’il existait une alternative à l’opération proposée. Voilà autant de situation qui correspondent au défaut d’information. On dit en droit que le manque d’information vous a privé des chances d’éviter le dommage. Cela ouvre généralement droit à une indemnisation, sur les fondements de l’obligation d’information des médecins et de la responsabilité médicale fautive.

Il pèse sur les médecins (et globalement tous les professionnels, au-delà du secteur de la santé) un devoir d’information préalable sur les actes qu’ils proposent à leurs patients. Ils doivent notamment décrire les avantages (bénéfices) attendus et les risques associés à leurs actes. L’article L. 1111-2 du Code de la santé publique dispose que cette information doit porter sur « les risques fréquents ou graves normalement prévisibles ». Depuis peu, la jurisprudence a tendance à appliquer le devoir d’information à l’accouchement, même normal.

Les litiges sont nombreux sur ce sujet. L’apparition de complications, surtout si elles sont graves, mécontente régulièrement les patients qui portent plainte et recherchent la responsabilité du médecin sur la base du défaut d’information.

L’article du Code le la santé publique cité ci-dessus précise : « en cas de litige, il appartient au professionnel d’apporter la preuve que l’information a été délivrée… ». C’est pourquoi la plupart des chirurgiens et des anesthésistes ne se contentent pas de délivrer une information orale. Ils remettent au patient une fiche d’information sur la technique envisagée et ses risques et lui font signer un consentement éclairé. En cas de réclamation secondaire du patient, ces documents permettent d’apprécier quelle information a été délivrée au patient. Mais ils ne sont ni nécessaires ni suffisants pour démontrer la qualité de l’information. Le Code de la santé publique précisant « cette preuve peut être apportée par tous moyens ».

Le manquement au devoir d’information engage la responsabilité civile du professionnel de santé qui doit alors indemniser la victime des conséquences de cette faute. Les conséquences sont doubles : D’une part, une perte de chances d’éviter un dommage et d’autre part, depuis 2010, la Cour de cassation reconnaît que le défaut d’information est un préjudice en soi et doit être indemnisé de façon autonome, même en cas d’absence de perte de chances. Vous trouverez plus d’information sur la perte de chances et le défaut d’information, ainsi que sur les principes d’indemnisation et les montants habituellement alloués sur www.Docditoo.com.

Retenez que comme tout patient, avant chaque acte de soins vous avez droit à une information loyale, complète, adaptée et compréhensible. Cette information doit vous permettre de donner (ou pas) votre consentement éclairé.

Le défaut d’information pourrait vous conduire à accepter un acte sans en comprendre les conséquences, les risques et l’urgence ou non de le réaliser. L’incompréhension initiale est alors susceptible d’alimenter toutes sortes de conflits en cas d’apparition de complications postérieures à cet acte. Dans les cas les plus graves, le manquement au devoir d’information est susceptible de donner lieu à l’indemnisation du patient qui en a été victime. Et globalement, même si des progrès ont été faits dans la communication des médecins, les conflits liés au défaut d’information restent très nombreux.


8- Les mains sales, mal (ou pas) lavées

Les mains sont le grand vecteur de transmission des infections entre les individus. Nos mains touchent à quantité d’objets, comme les poignées de porte, les boutons d’ascenseur, les outils, la nourriture et les boites exposées dans les magasins, les barres dans les transports en commun et la monnaie pour acheter des denrées. Sans oublier cette habitude de nous serrer les mains pour dire bonjour ou au revoir. Nos mains sont de véritables écouvillons, récupérant tous les microbes de notre environnement et principalement ceux venant des individus qui nous entourent ou qui viennent de passer à proximité.

Nous récupérons ainsi sur nos mains une quantité inimaginable de microbes : Bactéries, virus, levures, champignons microscopiques, protozoaires et même, parfois, divers parasites comme la gale, des puces, des poux (si notre voisin vient de se gratter une chevelure bien habitée), des œufs d’oxyures… Tout un monde microscopique qui passe par les mains pour se transporter d’un humain à un autre.

En cuisine, les mains sales, ou simplement mal lavées sont porteuses de toutes sortes de microbes, dont certains sont les responsables des toxi-infections alimentaires collectives. C’est pourquoi il existe des règles très strictes d’hygiène en cuisine, notamment en ce qui concerne la propreté des mains des personnes qui préparent et conditionnent les aliments.

Des règles encore plus strictes s’appliquent dans le domaine de la santé. Les mains touchent les malades et les objets potentiellement porteurs de microbes. Parmi ces microbes, on trouve les germes des infections humaines, à une forte concentration. Il est donc indispensable de garder des mains les plus propres possibles, en permanence, pour éviter de colporter les microbes d’un patient à l’autre.

Les mains des professionnels ont été identifiées comme un des facteurs majeurs de risque d’infection nosocomiale, notamment à l’hôpital. L’hygiène des mains fait l’objet de beaucoup d’attention et de contrôles. Mais il existe encore des défaillances. L’hygiène des mains est encore insuffisante dans de nombreux services. Parfois les soignants sont tellement débordés qu’ils n’ont même plus le temps de se laver les mains, ou tellement fatigués qu’ils oublient de le faire aussi souvent que nécessaire. Les moyens de lavage ou de désinfection peuvent aussi être mal disposés, peu accessibles. Il existe aussi des réticences individuelles ou parfois un peu d’inconscience ou de laxisme. Les mains peuvent paraître propres à l’œil nu mais avoir été contaminées par un contact avec un objet sale. La propreté des mains reste donc un enjeu fort pour éviter la transmission des maladies infectieuses à l’hôpital. C’est aussi vrai en dehors de l’hôpital. Au bureau, à l’atelier, dans les transports en commun, à l’école, au collège, et dans tout espace collectif, il faut se laver très souvent les mains. Elles restent le premier vecteur d’infections collectives comme la grippe, la rougeole, les oreillons, les rhumes, les gastro-entérites virales, et bien d’autres maladies infectieuses.


9- La sortie contre avis médical

Il est 2 heures du matin, vous êtes aux urgences depuis maintenant plus de six heures et vous avez l’impression que cela n’avance pas. On ne vous a pas soigné. C’est à peine si deux ou trois blouses blanches sont venues vous voir. Vous êtes mécontent et vous avez décidé de partir sans attendre plus longtemps. Mais vous n’avez pas d’interlocuteur. Personne ne parait disponible pour écouter ce que vous avez à dire et recevoir vos critiques. Vous décidez de quitter les lieux comme cela et on verra bien.

Vous passez quand même à l’accueil pour signaler votre départ. Le permanencier vous écoute, entre deux appels sur son téléphone. Sa disponibilité vous parait très insuffisante pour ce que vous avez à lui dire. Finalement, il note votre décision de partir. Il vous engage à attendre qu’un médecin vous voit et vous explique les conséquences éventuelles de votre décision, mais vous refusez d’attendre encore sans savoir combien de temps cela va prendre. Vous quittez les lieux.

Vous voilà sorti de l’hôpital. Il est 02h45. Vous avez toujours mal au thorax, le problème n’a pas été réglé et vous ne savez toujours pas à quoi cela est dû. Vous êtes fatigué, stressé et mécontent. A cette heure il n’y a plus de transport en commun et les taxis sont rares. Vous vous retrouvez à la rue, loin de chez vous. Vous appelez les pompiers, puisque ce sont eux qui vous ont amené aux urgences, mais ils refusent d’intervenir pour vous ramener à domicile. L’opérateur vous engage à retourner aux urgences et attendre qu’on vous y soigne. Il est d’accord pour envoyer un véhicule vous récupérer et vous ramener aux urgences. Vous refusez, vous voulez rentrer chez vous. Une heure plus tard vous ressentez une forte douleur dans la poitrine, vous tombez à genoux puis au sol. Les pompiers, alertés par un témoin interviennent sur place, puis le SAMU qui vous emmène directement dans un service d’angioplastie coronaire. Vous vous en tirez vivant, mais avec une fonction cardiaque très altérée et un lourd traitement à suivre pendant des années.

Quels sont vos recours ?

Bien entendu, vous pouvez reprocher le retard qu’il y a eu dans votre prise en charge aux urgences. Les heures passées à attendre auraient dû être mieux utilisées à vous soigner. Vous êtes persuadé que le retard dans votre prise en charge a permis à l’infarctus de survenir et que le retard constitue une faute de la part de l’établissement. Ce raisonnement parait exact. Mais si vous engagez une action en responsabilité médicale ou hospitalière sur ce fondement, vous allez vous heurter à deux arguments de vos contradicteurs. En premier lieu, lorsque vous avez quitté l’établissement vous n’aviez pas d’infarctus. En tout cas votre état général ne permet pas de l’affirmer. Vous marchiez normalement et vous vous êtes même énervé envers plusieurs personnes, avant de vous éloigner à pas rapides, sans manifester de douleur particulière. Ce n’est pas évocateur d’un infarctus installé. Comme vous n’avez pas attendu qu’on vous fasse des examens, vous ne pouvez pas démontrer qu’au moment où vous avez quitté l’hôpital vous étiez atteint d’un quelconque problème cardiaque. Sans résultat d’examen clinique, biologique ni électrocardiographique, il vous sera difficile de démontrer que vous étiez en phase débutante d’un infarctus. On va vous dire qu’il est survenu après votre départ, du fait de votre énervement et de votre marche rapide, la nuit dans le froid.

On en arrive au second argument que la défense de l’hôpital ne va pas manquer d’avancer : En décidant contre ou sans l’avis des médecins de ne pas vous soumettre à leurs examens et à leurs soins, vous vous êtes privé vous-même des chances d’éviter l’apparition de votre infarctus. On dirait en droit que vous êtes victime de vos propres décisions et de vos propres erreurs de jugement.

Comme vous le comprenez à travers cet exemple, il est difficile de rechercher une responsabilité médicale ou hospitalière fautive lorsque le patient s’est lui-même soustrait aux soins des médecins.

Le raisonnement pourrait être plus en votre faveur, s’il apparaissait que votre refus de soins était dû à une incompréhension de votre situation et des risques du refus de soins. Vous pourriez alors invoquer un éventuel défaut d’information. De la même façon, si votre décision de partir avait été prise sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiant ou au cours d’un accès délirant, on ne pourrait vous opposer une faute de votre part. Il faudrait alors examiner s’il n’y a pas eu un défaut de surveillance. Votre départ pourrait être considéré comme une fugue dans un contexte d’irresponsabilité, plutôt qu’un refus conscient de soins.

Il existe beaucoup de situations impliquant un refus de soins. Retenez qu’il est généralement difficile d’invoquer une faute dans la prise en charge quand celle-ci a été perturbée ou interrompue par le patient lui-même, de façon volontaire.


10- La routine

C’est la quatrième fois ce mois-ci, que Maurice est amené aux urgences par les pompiers. Tout le monde ici connait Maurice et sa propension pour l’alcool. Ce soir, comme pratiquement tous les soirs, Maurice est ivre. Ce soir, il est plus ivre que d’habitude. Il a l’ivresse des « grands soirs » où il devient insupportable. Il titube, il vomit, il est sale, plutôt agressif. Il insulte le personnel des urgences comme il a insulté les pompiers pendant leur intervention.

Le visage de Maurice porte les traces de bagarres. Quand il est ivre, Maurice insulte tout le monde et dans la rue, certains n’apprécient pas. Il reçoit des coups assez souvent. Ce soir encore, Maurice s’est fait tabasser par quelque passant qui n’a pas supporté ses outrances. Maurice a le visage en sang. Mais il n’est pas possible de l’examiner et de lui prodiguer des soins sans se faire insulter, repousser, cracher dessus.

On met donc Maurice dans un box pour qu’il dorme quelques heures. Une fois désaoulé, il se laissera soigner plus facilement.

L’équipe se consacre alors à la file ininterrompue des patients qui se présentent aux urgences cette nuit-là. En passant à côté du box, on entend Maurice ronfler. Enfin !

Et à 6 heures on va le voir pour tenter de le soigner. Malheureusement, Maurice n’est plus sur le brancard. Il gît au sol, mort, dans une flaque de sang. Maurice s’est agité et a enjambé les barrières de son brancard pour tomber au sol. L’autopsie montrera qu’en tombant il s’est fracassé la face contre le carrelage et s’est cassé le poignet droit. Mais ces blessures ne sont pas la cause de la mort. Maurice est mort d’un hématome intra crânien, probablement provoqué par les coups qu’il a reçus lors d’une de ses nombreuses rixes.

La responsabilité civile hospitalière est engagée, pour défaut de surveillance. La responsabilité pénale des personnes de service cette nuit-là aux urgences sera étudiée. Le parquet a demandé une enquête préliminaire avant de décider des suites pénales de l’affaire.

Attention au patient qui présente toujours la même histoire et auquel on s’habitue, voire le rejette. La banalisation des situations est dangereuse.

Il y a beaucoup d’accidents médicaux dus à ce phénomène de banalisation, de routine. Ainsi, il est classique de passer à côté d’une méningite ou d’une pneumonie bactérienne ou d’une septicémie en période de grippe. Si ce même patient avait été vu seul, en dehors du contexte d’affluence de cas apparemment similaires (fatigue, fièvre, mal à la tête…), le diagnostic aurait vraisemblablement été fait de façon correcte.

Même chose en cas d’épidémie de gastro. Attention au patient atteint d’appendicite dont le diagnostic risque d’être erroné et retardé avec tous les risques attachés à cette infection abdominale.

Tous les ans, des milliers de patients sont victimes d’erreurs diagnostiques à cause de la routine.


En résumé – Les 10 erreurs médicales les plus fréquentes – 2ème partie

6- L’oubli

Vous êtes aux urgences, le médecin urgentiste vous examine, prescrit des examens complémentaires et vous dit qu’il va repasser.  On vous oublie jusqu’à l’arrivée de l’équipe suivante. Cela arrive et les patients n’ont souvent pas la force ou le courage de se faire entendre. Le service des urgences est tellement surchargé !

=>  N’hésitez pas à relancer le personnel soignant si vous pensez que l’on a pu vous oublier. Si vous êtes accompagné de vos proches, demandez leur d’en faire autant. Dans les cas où cela serait nécessaire, prenez contact avec un médecin expert de recours sur la plateforme Docditoo.com pour vous faire assister en urgence. 

7- Le défaut d’information préalable

Les médecins doivent informer tout patient préalablement sur les actes qu’ils proposent. Les avantages (bénéfices) attendus et les risques associés doivent être présentés. L’information donnée doit être loyale, complète, adaptée et compréhensible. Cette information doit vous permettre de donner (ou pas) votre consentement éclairé. En cas de complication après un acte, les litiges liés au défaut d’information sont nombreux. Et dans les cas les plus graves, le manquement au devoir d’information est susceptible de donner lieu à l’indemnisation du patient qui en a été victime.

=> Avant un acte, n’hésitez pas à demandez un 2 eme avis ou à  faire évaluer votre dossier par un médecin expert  Docditoo. 

8- Les mains sales, mal ( ou pas) lavées

Les mains récupèrent une quantité inimaginable de microbes et favorisent la transmission des infections entre les individus. Elles sont un des facteurs majeurs de risque d’infection nosocomiale, notamment à l’hôpital. Malgré les actions et les contrôles auprès du personnel,  il existe encore des défaillances.

9- La sortie contre avis médical

 Il existe beaucoup de situations impliquant un refus de soins. En cas de complication, il est généralement difficile d’invoquer une faute dans la prise en charge d’un patient lorsque celle-ci a été perturbée ou interrompue par le patient lui-même, de façon volontaire.

=> Sortir de l’hôpital contre l’avis des médecins vous expose à des complications.  Si  vous décidez toutefois de sortir, il faut aller voir un autre médecin très rapidement pour voir à quel niveau de danger vous êtes.

10- La routine

Un patient est amené aux urgences avec toujours la même histoire. Les équipes soignantes s’habituent et passent à côté de quelque chose de plus grave. Autre situation, en période de grippe, il est classique de passer à côté d’une méningite ou d’une pneumonie bactérienne ou d’une septicémie. Si ce même patient avait été vu seul, en dehors du contexte d’affluence, le diagnostic aurait vraisemblablement été fait de façon correcte. Même chose en cas d’épidémie de gastro. Attention au patient atteint d’appendicite dont le diagnostic risque d’être erroné et retardé avec tous les risques attachés à cette infection abdominale.

Merci d’avoir lu cet article ” Les 10 erreurs médicales les plus fréquents – 2ème  partie “.

Vous pouvez accéder à la première partie de cet article ici 

N’hésitez pas à nous laisser vos commentaires  en bas de page.  


Pour plus d’information vous pouvez consulter le site Docditoo.com .

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3 commentaires

  • J en conclus donc que nous devons rester très vigilants car la médecine et sa pratique ne sont évidemmnent pas infaillibles…..l’homme n’est pas parfait. Merci pour ces conseils.

  • Valérie.S

    Très bon article. merci

  • Vraiment intéressante cette seconde partie d’article que j’attendais avec impatience.
    merci Docditoo!

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Sandrine Guerry·25 octobre 2019·3 commentaires